Le semi de Ninie et Gaby
Pourquoi faire un semi-marathon et pourquoi celui de Paris ? L’histoire est un peu longue mais rien n’est laissé au hasard.
Il y a 6 ans, on me diagnostiquait une sclérose en plaques. Je me voyais déjà en fauteuil, un refus d’y croire… et puis il a fallu faire avec. Il y a eu des bas mais aussi des hauts. J’ai appris à cohabiter avec, à écouter mon corps… Et puis un jour je me suis dit : « tiens, et si je faisais l’ascension du Mont Blanc ? » Vous allez me dire aucun rapport avec le semi de Paris et ce n’est pas totalement faux. En me renseignant un peu, je vois qu’en condition physique, il faut être capable de courir un semi. Ça tombe mal, je n’aime pas courir… Certains lents me connaissent depuis longtemps et ont dû le remarquer. Mais bon, il faut savoir ce que l’on veut et je veux faire le Mont Blanc. Alors en février 2022, je me mets à courir un peu jusqu’à faire les 15km de la course royale de Versailles en juin. Et en plus j’ai pris du plaisir à la faire ! Mais après, plus rien jusqu’en octobre (saleté de sport ou faut tout reprendre à zéro quand on arrête). C’est reparti, fin octobre, je rechausse les chaussures, je galère à faire 5km à l’entraînement et dans le même temps je me dis : bon faut que je me bouge pour faire un semi, lequel ? Tant qu’à en faire un dans ma vie, autant faire Paris, ça doit être magique. Comme je ne réfléchis pas beaucoup je m’inscris et je me dis que j’ai largement le temps de me préparer, que c’est dans longtemps. Papa qui courait avec moi n’a pas voulu me suivre dans mon inscription, ne s’en sentant pas capable (vous pensez vraiment que le 31 octobre quand je me suis inscrite, je pensais que moi je l’étais ?). J’en parle avec Patou qui me fait un plan au top ! Elle allie la boxe et le renforcement musculaire que je fais à côté. Et voilà c’est parti, je me retrouve à devoir assumer et à courir 3 fois par semaine. J’ai tout suivi à la lettre et j’ai pris beaucoup de plaisir à faire mes séances. Des périostites sont apparues mais je ne leur ai pas laissé de place. Au final, papa a fait tous les entraînements avec moi. 1 mois avant, on fait une sortie longue de 17km. Moi je suis KO après, papa regrette de ne pas avoir de dossard pour me suivre et bien sûr, il n’y en a plus à la vente. Mardi 28 février, ma chef (sachant que je prépare le semi) vient me voir et me demande si je connais quelqu’un qui cherche un dossard pour le semi de Paris parce que sa cousine est blessée. Ni une ni deux j’appelle papa et on s’organise en vitesse pour notre week-end. Papa se retrouve à courir sous le prénom de Stéphanie alias Ninie Riders. Le samedi 4, tout se passe bien pour le retrait des dossards, le plus embêtant c’est qu’il se retrouve avec un tee-shirt femme en S… le soir on retrouve Éric au restaurant pour un moment convivial avant la course. On boit de l’eau (avec des bulles quand même) et on mange des pâtes. Les garçons prennent un dessert. Je les regarde les déguster. Ça fait un mois que je n’ai pas bu d’alcool, de café et un moment que je fais attention à ce que je mange, c’est pas le moment de prendre de la crème (déconseillée par ma coach ).
Dimanche 5, on est réveillés assez tôt, pas trop de stress, un bon petit déj et hop on met les chaussures. On a vu que les premiers mettent moins d’une heure alors que moi j’espère faire entre 2h15 et 2h20.
On est à 1km à pied du départ. On retrouve des connaissances puis c’est l’heure de s’engouffrer dans notre sas. La marée humaine est impressionnante mais tout est très bien organisé. On branche la playlist avec les messages d’encouragements et top départ c’est parti. On fait attention, on ne part pas trop vite, la petite voix de coach Patou est avec nous. Le premier km passe (6’52), parfait c’est lent on peut prendre notre rythme tranquillement. On double, on double, on double plein de monde petit à petit. On est régulier, les km passent et tout va bien. Km9, un point de côté arrive. C’est pas le moment alors je serre le poing, je respire et je continue. Au 13e, papa (Ninie) me fait un peu peur en me disant qu’il faiblit et me prépare à finir la course seule (mais je suis pas d’accord, je ne suis plus prête à courir seule). Une barre, de l’eau et ça repart. On court sous les applaudissements des spectateurs et sous le son des nombreuses fanfares et les km continuent de défiler. On ne se rend pas compte du temps, c’est impressionnant. Arrive le fameux km 18, celui qui a fait mal à pas mal de monde. Des petites montées et descentes s’enchaînent et cassent bien les jambes. Je n’avance plus à rien et papa se met un peu devant pour me tirer. On en double malgré tout pas mal qui marchent. Marcher n’est clairement pas une option pour moi, je terminerai, et en courant ! Arrivent les derniers mètres. Je veux accélérer, me faire un sprint allure Grég mais mes jambes ne sont pas d’accord, ça fera qu’une petite accélération et nous passerons la ligne d’arrivée main dans la main en 2h15’52 » avec joie. Et voilà c’est fait, objectif atteint et j’ai même battu mon RP sur 10km !
Merci notamment à papa et Patou pour l’entraînement mais également à tous les lents pour leur soutien ! mais quel sera donc le prochain défi de course à pied ?
Gabrielle
Super défi et très bel article.
Un bel exemple pour nous tous.
Ben, du coup, il va falloir aussi se trouver un challenge à relever.
Bravo ma Gaby. Tu es impressionnante avec cette belle volonté. Ce semi ce n’est pas que de l’entraînement en effet. Tu es une guerrière au grand cœur. Bisous bisous. Patou
Bravo Gaby, le mont Blanc n’est pas loin maintenant. Par contre c’est pas bien d’avoir fait souffrir papa comme ca ….
Bravo Gaby et Nini
Bise a vous
Encore bravo ! Un bel article et une belle complicité père fille.
Tu peux être fière de toi, vivement le prochain défi 😉
Bises
Bravo Gaby pour ce 1er semi ! Beau résultat qui n’est pas dû au hasard, mais à ta belle volonté pendant les entraînements. Et merci de l’avoir partagé avec nous.
Belle leçon de courage.
Un grand bravo à tous 2
Bravo Gaby pour ton semi !
Tu nous fais passer beaucoup d’émotions et bravo pour ta grande volonté !
Bravo Gabrielle pour ton énergie de vie, tu l’auras ton Mont Blanc !