Marathon des puys : le témoignage de Carine et Fabrice

Un marathon en couple : quoi de plus beau pour des coureurs ? Voici le récit de Carine et Fabrice (qui confirme que décidément un marathon n’est pas une course ordinaire)  : 

Clermonte pas mal, le 22 (nous voilà !) Octobre, le « Marathon des Puys ».

Et bien, voilà, je suis marathonien ! Et Carine double sa performance du « Petit Lu » d’avril ! Un projet rêvé comme un Everest dans une autre vie il y a trente ans où je courrais souvent mais sans oser dépasser vingt-cinq kilomètres. Un pari décidé dans l’élan d’un été qui croise tous les samedi et mercredi une bande de joyeux humanistes qui courent en nous apprenant à regarder devant. Un coup de bluff à se dire qu’il est temps de transformer les grands 8000 en montagnes à vache surtout quand on est à deux et plus. Un projet en bis avec Carine, qui a fait toute la réussite, comme le sel et le sucre de l’automne. Pour de vrai, une occasion, en passant récupérer notre fille, sur une course sans semi, 10 km, où c’est les 42,195 ou rien !

Bon, soyons honnêtes, c’est à l’arrivée loin d’être carton plein. Trois, quatre semaines à se dire sur les sorties longues et les moins longues qu’on peut peut-être espérer 4heure 15, voire un peu moins, à écouter, échafauder le plan qui va bien, pour s’apercevoir assez loin de la ligne que c’est le peut-être qui va surtout bien dans cette histoire. Et c’est peut-être cela la force de cette épreuve : vivre et gérer et partager et réfléchir et recommencer un inconnu du corps et de l’esprit. Bien sûr, on a conscience sutrtout les derniers jours d’une grande incertitude après 3h00 et là, on n’est pas déçu ! Chez moi, de grosses douleurs aux ischio après le 28ième, un péché mignon du printemps sur les courses « longues ». Chez Carine un genou douloureux pour tout le deuxième semi, après une sortie ratée et une douleur huit jours avant. Bref, c’est un peu moins de 4h40 et 4h45 en alternant avec de la marche sur le dernier quart et des pauses alimentation plus fournies; beaucoup d’interrogation quant à moi sur « Est ce que je n’aurais pas pu faire plus fi des jambes de bois et travailler mieux la « tête » ? »

Sans chercher des excuses, un contexte pas toujours simple : beaucoup de longs faux plats dans les deux deuxièmes moitiés (on est à Clermont, eh oui !), peu de coureurs et de longs moments isolés, presque pas de public ou de musiques (mais où sont les bandas et la fête ?), une première organisation d’un marathon dans la ville qui n’est pas entrée dans les moeurs (malgré la gentillesse des bénévoles, les voitures forcent les passages et on ne se sent pas toujours en sécurité ; une arrivée qui ressemble à un 10km de village ; aucun moyen de trouver un secours contre les crampes). Et puis, sans doute, pas encore assez de sorties longues poussées et une prépa à laquelle il manque un bon mois.

Un goût d’inachevé mais qui est tout de suite l’envie de recommencer. Aussi, parfois, réaliser qu’on a fait un truc qu’on n’avait jamais fait, que ce qui était compliqué il y a 6 mois à 15 km, l’est aujourd’hui seulement à 28-30, avoir appris à s’alimenter, les bras, les abdos, le pied et j’en passe, être bien dans ses baskets même le lendemain à deux km/heure ou les crises de fou rire de sa fille quand on ne sait plus comment descendre ou monter une marche et encore moins la suivante.

Restent l’envie et, de plus en plus, le besoin de sortir, et le manque de l’avoir raté, la gratitude pour Carine d’avoir osé la première et pousser le second, le plan de prépa d’Alex, la compétence et l’accueil chaleureux de chacun d’entre vous.

Bien dans ses runnings « L’élan » !

Cordialement

Fabrice.

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Une réponse à Marathon des puys : le témoignage de Carine et Fabrice

  1. Pichon dit :

    merci pour ce témoignage, qui m’aide à patienter en réparant mes ischios et en attendant mon tour. Peut-être mon 1er avec vous ?

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