Il y a une vie l’hiver. Il y a des coureurs l’hiver. Des coureurs qui ont le coeur au printemps et des temps qui vont bien. Une vingtaine de Lents s’étaient lancés dimanche dernier sur les routes berrichonnes près de Vierzon pour un dix kilomètres à Foëcy. Ils ont été au moins trois à améliorer leur record personnel sur la distance : un qui savait qu’il allait bientôt fêter une double jeunesse, un deux fois vingt ans, deux autres de plus en plus convaincus que courir rajeunit, qu’à courir, on finit effectivement par gagner du temps. Imaginons une soirée dans quelques décennies quand les photos auront finalement pris une teinte jaunie, ce Foëcy, un bon souvenir !
Mais rendons à César ce qui appartient aux coachs, comme aux supporters ! Didier a bien raison : « Bravo à tous les Lents, à nos supporters, Jean Yves, Jeanne et Sylvie ! Merci à Vero pour la prépa ! » J’ajouterai au moins deux de nos meneurs d’allure, Thibaud et Didier, qui sont restés au niveau de quelques autres pour apporter leurs conseils et leurs encouragements.
Et il ne faudrait pas oublier l’essentiel ! La fameuse ligne droite ! Une légende, cette ligne droite ! La fameuse ligne droite dont on ne voit pas le bout et qu’il faut avaler deux fois en aller-retour sur dix kilomètres. Déjà, quatre segments pour moins de dix bornes, cela vous dit bien combien elle n’est pas si longue la fameuse ligne droite. Un must, n’empêche, la ligne droite de Foëcy, à entendre les Anciens. Le truc, il te faut une grippe pour y échapper, une grosse flemme, les frites de la belle-mère, des rafales à décorner des Charolaises ou être trop bien dans les Charentaises ! Et bien, non. Bien sûr, c’est un peu long. Mais cela tourne. C’est droit si on veut, en fait, la fameuse ligne droite. On n’en voit pas le bout, d’accord, mais c’est qu’il y a une bosse qui cache la suite. Bon, d’accord, par contre, cela souffle et « mieux vaut avoir trouvé son gro…upe » pour rester à l’abri (version politiquement correcte de l’astuce). Non, moi, pardon, ce qui m’a marqué, c’est le « Foué 6 ».
Foëcy, c’est six boucles, trois petites, deux grandes puisque la ligne droite c’est un aller-et-retour, une sixième boucle que j’invente parce qu’écrire ne serait pas si drôle si on ne racontait pas un peu des « histoires », surtout quand « Foué six » colle si bien à Foëcy. Six boucles pour croiser les copains, les encourager, se voir encouragé, s’encourager de voir ceux qu’on pourrait espérer rejoindre, et, oui, savoir que Véro va te rattraper si tu craques et que, non, elle ne s’est pas acharnée si souvent au sifflet pour cela ! Bref, Foëcy, tu bats ton temps. Tu bats ton temps parce qu’une vingtaine de Lents s’est élancée et que tu ne cesses de les croiser. C’était dimanche dernier. Il y a une vie l’hiver. Il y a des coureurs l’hiver. Des coureurs qui ont le coeur au printemps et des temps qui vont bien. FW.
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