En attendant la prose lyrique des héros du Grand Raid,
voici deux jolis récits du 20km de Paris à déguster pour bien commencer la semaine. Merci aux autrices, n’hésitez pas à les imiter !
======= LE RECIT DE MAËLLE ========
Tout a commencé par un besoin profond de me retrouver. En décembre 2023, j’ai décidé de prendre soin de ma santé mentale et j’ai commencé à courir avec mon père. Ce fut une révélation. Ensemble, nous avons fixé un objectif ambitieux : les 20 km Vredestein de Paris le 13 octobre 2024. Étrangement, moi qui n’aimais pas courir auparavant, j’ai commencé à apprécier cette discipline.
Au fil des semaines, la course est devenue essentielle dans ma vie. L’objectif des 20 km, initialement perçu comme un défi insurmontable, est devenu plus tangible à mesure que je progressais. Nous avions visé un sas de départ de 1h45/1h55, une ambition que je considérais prétentieuse.
Les semaines d’entraînement ont défilé, et avec elles, le stress a commencé à monter à l’approche du jour J. Je redoutais de me décevoir, mais je savais que mon père serait là pour me soutenir mentalement.
Le jour de la course, l’excitation était palpable. En me plaçant sur la ligne de départ, je savais que nous allions viser moins de 2 heures sur cette distance. Nous avons commencé tranquillement, nous hydratant pour éviter les ravitaillements. Petit à petit, nous avons stabilisé notre rythme, et je me souviens avoir demandé à mon père si nous pourrions le maintenir. Nous avons tenu bon : 5 km, puis 10 km, et le souffle s’est régulé.
Cependant, à partir du 12e km, les douleurs musculaires ont commencé à se faire sentir. Mais l’énergie des spectateurs en sortie du bois de Boulogne nous a poussés à continuer. Chaque kilomètre franchi était une victoire. Les tunnels avec leurs montées et descentes étaient difficiles, mais la perspective d’atteindre le 19e km nous a motivés à ne rien lâcher.
À l’arrivée, je me suis rendu compte de notre capacité à surmonter nos peurs et à repousser nos limites. Finalement, nous avons maintenu un rythme de 5:23/km, pour un temps total de 1h47, bien en dessous des 2 heures, et très proche de notre objectif initial.
Cette expérience m’a appris que, grâce à l’entraînement et à un mental solide, il est possible de surmonter les défis et d’apprendre à mieux se connaître. La gestion de chaque étape de la course m’a permis de ressentir une profonde libération à l’arrivée, une joie immense d’avoir accompli ce que je croyais impossible.
Maëlle BOUSSIER
======= LE RECIT DE QUIRINE ========
Il y a un an, je me suis mise à la course à pied, dans le but de me libérer l’esprit des préoccupations du quotidien et de trouver un sport qui améliorerait mon bien-être physique. En décembre 2024, j’ai décidé de franchir un cap en m’inscrivant aux 20 km de Paris, un défi qui me paraissait totalement impossible. Maëlle et Pascal ont choisi de m’accompagner dans cette aventure, même si je n’avais aucune idée de ce dans quoi je m’engageais, surtout en tant que débutante dans ce sport.
Avant de rejoindre le groupe des “lents”, je courais seule la plupart du temps, avec parfois des sorties le week-end aux côtés de Maëlle et Pascal. Au fil des séances, je me surprenais à me dépasser et à goûter à cette sensation de satisfaction après chaque run, avec une envie de toujours faire mieux.
Le 13 octobre approchait rapidement, et j’ai eu la chance de suivre un programme d’entraînement préparé par Véronique. Bien que les séances aient été intenses, elle m’a constamment encouragée et félicitée pour mes progrès lors des entraînements du mercredi et du samedi.
Le jour J, le stress était à son apogée, mais je me suis concentrée sur mon objectif de temps (1h45-1h54) avec la ferme intention de prouver que le sas dans lequel je m’étais placée était à ma portée. Les premiers kilomètres se sont déroulés à merveille, en bonne compagnie, jusqu’au 4ème kilomètre, où une envie pressante m’a obligée à faire une pause dans le bois de Boulogne pour être sereine sur les 16 km restants. Pendant ce temps, mes coéquipiers ont continué, et je me suis retrouvée seule face à moi-même et à ma détermination.
Ma première idée fut de sprinter pour les rattraper, mais la raison m’a vite rappelé que cela n’avait pas d’importance, et que réussir à terminer ces 16 kilomètres en solitaire représentait un défi encore plus grand pour moi. Entre le 12ème et le 15ème kilomètre, les douleurs musculaires ont commencé à se faire sentir, et mon allure a diminué, mais je n’ai rien lâché. Après le 15ème kilomètre, je me suis ressaisie, un peu d’eau et une pâte de fruit m’ont reboostée, et j’ai terminé la course en 1h52, avec une immense fierté d’avoir tenu bon jusqu’au bout
Bravo à vous deux. La course à pied est une saine et vite indispensable discipline. Le corps et l’esprit en sortent gagnants à coup sûr.
Bravo à Pascal pour cette transmission, cet accompagnement qui s’est fait en douceur pour laisser le plaisir s’installer et progresser
Patou
Coucou Patricia
Merci pour ton message
Bises à bientôt
Pascal
Bravo pour vos courses et vos beaux récits de toute les deux. En plus, on en dit bien plus que sur FB et vous avez bien représenté ce que l’on ressent physiquement et mentalement sur ce type de courses (>20 km)
Stephane